OGM: déni de démocratieCe mercredi 19 octobre 2005 deux syndicalistes de la Confédération Paysanne de Gironde et du Lot-et-Garonne ont été interpellés à leurs domiciles respectifs. Ils ont été transférés à la gendarmerie de Dax et mis en garde à vue dans le cadre d'une enquête relative à la destruction d'un essai en plein champ de culture de maïs OGM de la firme Monsanto, sur la commune de Magescq dans les Landes, en septembre 2005. Des gardes à vues similaires ont eu lieu du nord au sud de la France, à Millau et Toulouse dans la journée et à Lille où un élu vert a été entendu dans l'après-midi. Des manifestations de soutien se sont assemblées devant les gendarmeries. Aucun vrai débat démocratique national n'a eu lieu et lorsque le département du Gers veut organiser un référendum après avoir recueilli les 16 000 signatures nécessaires, les pouvoirs publics s'y opposent. De quel droit? Le récent procès de Toulouse a démontré que les vrais arguments scientifiques étaient du côté des opposants, que les risques pour la santé humaine étaient réels, que les cultures en plein champ étaient inutiles et que la dissémination des OGM était inévitable. Est-ce que derrière ces arrestations, il y a la volonté des pouvoirs publics d'affaiblir un mouvement qui ne faiblit pas, d'écarter certains gêneurs avant d'imposer une loi sur la coexistence qui prendra comme modèle la loi espagnole et sera une loi du laissez-faire qui légalisera la contamination généralisée? Christian Berdot, animateur de la campagne OGM des Amis de la Terre France, déclare : « Les Amis de la Terre demandent aux pouvoirs publics de défendre l'intérêt général, dans le respect de la volonté de millions de citoyens français qui ne veulent pas des OGM, de cesser de favoriser les intérêts privés de quelques multinationales des semences et de la chimie et de quelques agriculteurs irresponsables ». Contact presse Christian Berdot, tél : 05 58 75 34 50, berdotmair@free.fr |
|