Plus d'un millier d'hectares de maïs transgénique est cultivé cette année, dans le secret total, principalement par des agriculteurs du Sud-Ouest de la France, rapporte Le Figaro dans son édition de mardi.
Le quotidien qui s'appuie sur les déclarations de mises en culture de maïs OGM enregistrées par les services de la protection des végétaux, explique "qu'au moins cinq cents hectares sont cultivés mais que la superficie réelle - sûrement très supérieure - est inconnue". Les agriculteurs ne sont cependant pas tenus à cette déclaration de mises en culture d'OGM, en l'absence actuellement d'une réglementation. Ces champs de plantes génétiquement modifiées, répartis dans douze départements, seraient majoritairement situés dans le Sud-Ouest (Aude, Gers, Haute-Garonne, Landes, Lot-et-garonne, Tarn et Tarn-et-Garonne), précise le journal qui souligne un "bond spectaculaire" effectué en 2005 alors que seulement 17,5 hectares avaient été recensés en 2004. Le président de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy (PS), a réagi à cette information du Figaro, estimant que "le gouvernement en porte la lourde responsabilité". Dans un communiqué, M. Malvy rappelle que le conseil régional, fortement concerné par la présence éventuelle de champs de plantes génétiquement modifiées dans cinq départements de Midi-Pyrénées, avait dès le début 2003, "délibéré pour appeler le gouvernement à prendre ses responsabilités sur la légalisation en matières de cultures transgéniques en plein champ". "Le secret et le refus du gouvernement conduisent comme nous l'avions prévu à une situation non maîtrisée, où la rumeur tient lieu d'information", a souligné M. Malvy. "Dans le droit européen actuellement en vigueur, c'est aux Etats qu'il revient de fixer les règles de traçabilité", a poursuivi l'élu socialiste, ajoutant "qu'il faut que les cultures d'OGM soient soumises à déclaration et que des normes claires soient fixées" pour la protection de l'agriculture vis à vis de ces cultures. |
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